Thiaya, le vêtement le plus adapté aux climats arides

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Contrairement à la croyance populaire, le Thiaya n’est pas un vêtement d’origine sénégalaise. Il serait un dérivé du sarouel adapté dans les pays du Maghreb, mais venu de Perse. L’universitaire Olivier Sagna a, lui, posté un document démontrant que le Thiaya a des origines géographiques plus lointaines, chinoises

Le Thiaya est un pantalon qui a la particularité d’avoir un entrejambe large et bas, descendant jusqu’après les genoux. Ce vêtement nous vient de Perse et a traversé bien des époques.

Il s’est exporté vers d’autres contrées à l’époque de la route de la soie. Carrefour des échanges de marchandises, de cultures, de richesses, cette route souvent comparée à la route de l’ambre, est le point de rencontre de marchands de tous horizons. Ces derniers qui adoptent le pantalon bouffant, vont être à l’origine de la diffusion du sarouel de par les va-et-vient qu’ils effectuent entre leur pays d’origine et l’Asie. C’est ainsi que le pantalon persan gagne les régions du Sahara et particulièrement les habitants d’Afrique du Nord, mais pas seulement. En effet, le sarouel traversera le Caucase et arrivera même en Turquie, où il fera partie des siècles durant du costume traditionnel ottoman. Il s’est généralisé en Afrique de l’ouest.

Chez nous, les hommes des régions chaudes affectionnent le Thiaya pour son confort. Large, en coton, frais, léger et absorbant l’humidité, il est le vêtement le plus adapté aux climats arides. C’est pourquoi il est sans doute la tenue préférée des Sénégalais du Nord.

Depuis un certain, on le retrouve dans les défilés. Le Thiaya est devenu un symbole de l’identité noire.