« Mathématicien des rythmes » ou encore « maître du sabar ». Déjà de son vivant, les surnoms élogieux ne manquaient pas pour désigner le célèbre percussionniste sénégalais, Doudou Ndiaye Coumba Rose qui s’est éteint à Dakar à l’âge ans en 2015. Figure historique et musicale incontournable, artiste entre tradition et modernité, le percussionniste sénégalais Doudou Ndiaye Rose nourrit le lien entre l’Afrique et l’Occident.
Doudou Ndiaye Rose a traversé son temps non seulement en témoin, mais aussi en
acteur d’événements historiques et culturels de premier plan.
Doudou Ndiaye Rose naît à Dakar le 28 juillet
1930. Il se forme au tambour auprès de El Hadji Mada Seck. Ce comptable et
animateur de radio, qui est aussi un batteur très connu, quitte à trente ans le
Sénégal pour la Côte d’Ivoire. Doudou est désormais en mesure de diriger un
groupe de percussionnistes et il a aussi des idées. Cela ne l’empêche pas
de se consacrer à sa recherche, sillonnant le Sénégal et beaucoup de pays
d’Afrique pour appréhender de nouveaux rythmes. C’est ainsi qu’il fait la
connaissance de Julien Jouga, directeur de la chorale paroissiale Saint-Joseph
du quartier de la Médina à Dakar, mais aussi du « Chœur Sénégalais ».
Ensemble, ils mèneront une démarche de longue haleine, étalée sur plusieurs
décennies : œuvrer à la diffusion de différents répertoires traditionnels
des populations du Sénégal conjuguant chant choral et percussions.
La rencontre avec le président Senghor coïncide
avec l’ascension de Doudou. Ces deux hommes, tout en agissant dans des domaines
différents, sont dans une même dynamique : la mise en valeur de leur
culture et l’aspiration au changement. Leurs actions exceptionnelles, menées parfois
main dans la main, sont restées dans l’Histoire.
Tout commence avec la célébration de
l’indépendance du pays. Le Président veut un défilé de majorettes, mais il
n’est pas question de le calquer sur le modèle occidental : il tient
absolument à son caractère africain. C’est ainsi que Doudou conçoit le
« rythme des majorettes ». Les jeunes filles, habillées en pagne
traditionnel, défilent au son d’un imposant orchestre de sabar.
Il est désigné en 2006 par l’Unesco trésor humain vivant.
![]() |
Doudou Ndiaye Rose et les majorettes lors de la fête national de l'indépendance du Sénégal |
![]() | |
Doudou Ndiaye Coumba Rose joue avec son groupe de percussionnistes sur l’île de Gorée à Dakar |
![]() |
Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose |
![]() |
Doudou Ndiaye Rose : Un tambour-major international |
![]() |
Doudou Ndiaye Rose toujours vivace |
Enregistrer un commentaire