Tout ce que vous devez savoir sur le Parc Niokolo-Koba
Situé à 650 kilomètres à l’Est de Dakar, le Parc National du Niokolo-Koba (PNNK) se trouve dans la région de Tambacounda, dans le sud-est du Sénégal près de la frontière guinéenne. Il s’étend sur une superficie de 9130 Km2, allant de la région de la Haute Casamance vers Kolda à la frontière de la Guinée-Bissau dans la région de Tambacounda jusqu'à une centaine de kilomètres de la frontière guinéenne près de l'angle sud-est du Sénégal.
Il figure depuis 1981, à la fois sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO et sur celle du Réseau mondial des réserves de biosphère dans le cadre du programme M.A.B.
C’est en 1954 que Niokolo-Koba a obtenu le statut de Parc National. Il est devenu Réserve de chasse à partir de 1926, puis forêt classée en 1951 et réserve faunique en 1953.
Le Parc a également subi des agrandissements en 1962, 1965, 1968 et 1969. Par la suite un relâchement du gouvernement sénégalais dans l’exploitation, après les Indépendances, a exposé certaines zones au braconnage. D’ailleurs en 2007, face aux menaces de braconnage et de pacage illégal de bétail, l'UNESCO a inscrit le parc sur la liste du patrimoine mondial en péril.
C’est vers les années 1990 que la Direction des parcs nationaux du Sénégal et l'ORSTOM, devenu IRD (Institut de recherche pour le développement) par la suite, ont entrepris le dénombrement annuel des animaux présents dans le Parc Niokolo-Koba.
Un relief capricieux et attirant
Le fleuve Gambie coule à travers le parc national dans une région de hautes terres, comme ses deux affluents : la rivière Koulountou et le cours d'eau Niokolo Koba qui a donné son nom au parc.
Le relief du parc est assez plat avec une altitude de 16 à 311 mètres. Le Mont Assirik est le point culminant. D'immenses plaines, parfois marécageuses en saison de pluie, séparent de petites collines d'à peine 200 mètres.
A l’extrême sud-est sur les contreforts du massif montagneux du Fouta-Djalon où naissent les fleuves Niger, Sénégal et Gambie, le relief devient plus accidenté. Ces contreforts forment une frontière naturelle entre le Sénégal et la Guinée.
Il y a enfin la mare de Simenti, qui est la seule permanente du parc et attire les bêtes de la savane qui s'abreuvent d'une eau très salée et se roulent dans la boue.
Un Faune très riche avec au moins 328 espèces
80 espèces de mammifères : lion, léopard, lycaon3, chimpanzé, babouin, de très nombreux singes verts, hippopotame et l'éland de Derby (ou grand éland), buffle, hippotrague, colobe bai, kobus (cobe defassa), sylvicapre de Grimm, et peut-être même encore quelques éléphants.
Plusieurs reptiles de 38 espèces : varan du Nil, tortue, crocodile du Nil.
20 espèces d'amphibiens, 60 espèces de poissons, 330 espèces d’oiseaux : grande outarde, grue couronnée, bucorve d'Abyssinie, aigle martial, bateleur, dendrocygne veuf, etc.
Les derniers éléphants du Sénégal se trouvent sur le mont Assirik. Après des années de braconnage et la sécheresse très dure des années 1980, ces éléphants parviennent difficilement à se renouveler petit à petit. Ils sont sous protection rapprochée et sont suivis régulièrement.
Depuis 2005, l'aire protégée est considérée comme une unité de conservation du lion.
Une flore assez riche
Elle est constituée de près de 1 500 espèces de plantes et d'arbres comme le baobab, le néré (Parkia biglobosa), le caïlcédrat, le rônier, etc.
Ce parc est composé de savane boisée soudanienne où dominent les buissons et les baobabs, d'une forêt sèche ainsi que d'une forêt ripicole (78 % des forêts-galeries du pays) et de formations herbeuses dans les zones inondables.
Dans les vallées et les plaines, il existe de vastes zones où poussent la vétiveria et la savane herbacée. Les prairies se composent généralement de Paspalum et d'Echinochloa . Les espèces soudaniennes poussent dans la forêt sèche. Il y a aussi des endroits où vit le bambou.
Dans les vallées et les forêts en forme de ceinture, l'espèce reflète le climat du sud de la Guinée et la liane tropicale ligneuse est très prospère.
Les espèces semi-aquatiques vivent au bord des rivières et les plantes annuelles disparaissent lorsque la hauteur de l'eau remonte dans les plaines inondables sablonneuses. Des forêts sèches et des savanes herbacées se développent en fonction du degré d'humidité ou du compactage du sol. Parfois, des buissons épais appelés Mimosa pigra occupent le milieu de ces zones humides.
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