Le tatouage de la gencive est spécifique non pas à toutes les ethnies mais à quelques unes. Pour comprendre cette pratique qui existe chez les peulhs depuis le 19éme siécle, nous nous rendons au quartier Plateau de la commune de Tambacounda chez M. Samba Coumba Ba, président régional de l’association des communicateurs traditionnels.
D’après M. Samba Coumba Ba, c’est vers les années 1800 que les peulhs ont commencé cette pratique. A l’époque, dans le Djolof, une jeune fille qui était sur le point de se marier souffrait d’une maladie buccale la veille. Pour la soulager ses parents avaient pris l’option d’appliquer dans la partie buccale un médicament traditionnel à l’aide de piqure répétitive de brin de bois. Quelques jours après, la bouche tatouée au début pour guérir la petite maladie rend encore la fille plus belle en lui procurant un beau sourire. Son futur mari tombe encore plus sur son charme. Par la suite, toutes les filles du village s’adonnent à cette pratique faisant ainsi le tatouage de la bouche une mode. Mieux encore ce tatouage devient une exigence pour les jeunes filles qui voudraient se marier. Et celles qui ne suivaient pas cette tendance subissaient les railleries de toute la communauté féminine du village.
Le tatouage s’effectue dans trois régions différentes de la bouche nous précise la femme du doyen des communicateurs traditionnels Samba Coumba Ba. Il peut concerner les lèvres, les contours de la bouche et la gencive.
Source: au-senegal.com
Enregistrer un commentaire